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DARK CITY & LOW FANTASY -- provincetown, USA. // gangs & forces de l'ordre, immortels. // première intrigue en cours.
LE CONTEXTE : aux échos de la mer en émoi, les effluves salins se dispersent aux matins des tempêtes outrageuses. quand s’emportent les fêtards, tohubohu disgracieux en terre sainte, s’affairent leurs cendres à la marée haute qui les emporte. à ce solstice d’été sonnant le dernier coup de minuit, les chimères regagnent le bitume à l’éveil, brûlant leurs désolantsmensonges. et les morts-vivants dansent, alors c’est la fête des funestes états d’âme. couteaux tranchants,guérilla sanglante mène la cadence. jusqu’à l’avarice, elle qui les trainera tous au fond des abysses.

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don't behave.

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Nori Suzuki
RAGING

Nori Suzuki


above the deep
I KNOW IF I'M HAUNTING YOU
YOU MUST BE HAUNTING ME


don't behave. YAUstBpK_o


Multicomptes : /
Faceclaim : Rina Sawayama
Crédits : lunpand (avatar), selbsgallery (bannière)
Décades : trois décennies bien entamées mais elle peut pas s'en vanter d'avoir tiré de la sagesse. de l'expérience en revanche, elle en a à revendre.
Occupation : glorified babysitter, selon ses mots, garde du corps selon la fiche de paie.
Statut civil : pas de mari et pas d'enfants, c'est bien loin de ce que les parents voulaient. s'ils apprenaient en plus que le coeur s'agite pour la boss, ils en feraient une syncope.
Localisation : toujours dans la périphérie de l'héritière.
Préférences rp : rythme varié, en/fr, 700+ mots.
above the lie

   



don't behave
-- I got in a fight, I was indisposed. I was in, despite all the wicked prose. But I'm only a man, and I do what I can. I got friends in high places, I get out for free. I got in a fight but they don't know me.

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Le défi est de maintenir l’équilibre en force et technique, ce qui n’est pas toujours au goût de la brune qui a tendance à taper du poing pour faire fonctionner les choses. Mais après acharnement, la serrure saute et elle soupire de soulagement avant d’esquisser un rictus vainqueur. C’est fou ce qu’on apprend en tutoriel sur Youtube de nos jours.
L’odeur de renfermé lui prend le nez quand elle fait le premier pas dans la chambre de motel. C’est aussi miteux que la devanture, les meubles ont pris l’humidité, le papier peint se décolle sur les coins, les motifs floraux de l’édredon sont délavés… Tout le décor est figé dans le temps, un cliché ancien qui ne souffre pas des affres de la modernité qui a précipité le monde autour d’eux dans le nouvel âge.

Nori déploie son smartphone et la précieuse lampe torche qui lui permet de mieux distinguer les détails de la pièce. Une valise est négligemment posée entre le lit et le bureau et déborde de vêtements mal pliés. De la main, elle farfouille dans les affaires, à la recherche du moindre indice, mais elle suppose que le bougre est parti avec son ordinateur et de nos jours, plus personne ne se balade avec des dossiers papiers incriminant. Son rapport à Jia n’allait pas être glorieux… A moins de céder à la bonne vieille méthode de la confrontation musclée.
La garde du corps se fend d’un long soupir. Les missions avaient la fâcheuse tendance à se compliquer de plus en plus, les chercheurs de vérité étaient de plus en plus prudents et malins, preuve que le sacro-saint secret n’était plus qu’un fil tenant sur son dernier brin. La faute aux podcasteurs et redditeurs et tiktokeurs et youtubeurs chasseurs de mystères qui devaient tenir des communautés entière en haleine, quitte à se frotter aux dangereux gardiens de l’immortalité.
Parfois, elle rêvait que le monde entier se réveillait avec la nouvelle de l’existence des damnés, et alors qu’adviendrait-il de Provincetown ? Les habitants ne pouvaient tout de même pas craindre de devenir des rats de laboratoire ? L’ironie s’était déjà chargée de ça. Parfois, elle se demande ce qui serait advenu des Zhang se Lin avait fait face au mur impénétrable qu’est Provincetown, pire, si elle avait croisé la route de quelqu’un de plus motivé qu’elle à la faire taire.

Mais toutes ces spéculations, ces si sans fin et ce gouffre de questions, ne l’aidaient absolument pas dans la situation présente.
Elle pousse la porte de la salle de bains quand elle l’entend, le grincement des gonds de la porte d’entrée de la chambre. Nori pose la main sur son flingue et éteint la lumière de son téléphone. La salle de bains est éclairée timidement par une fenêtre à peine assez grande pour laisser passer sa carcasse si elle devait s’enfuir. C’est l’atterrissage qui lui paraît plus complexe. Ils sont au premier étage…
A croire qu’il ne lui restait vraiment que la solution frontale.  

Fait chier.” Elle mime du bout des lèvres sans laisser échapper de son. Les pas dans la chambre sont aussi discrets qu’elle, prudents également. Parce qu’elle n’a pas le choix, elle se résout à passer une tête au-delà de l’encadrement de la porte pour observer une silhouette de dos qui ne ressemble absolument pas au type qu’elle file depuis la veille. Quelqu’un d’autre est sur cette piste.
Elle comprend que c’est même pire que ce qu’elle pense quand le profil de l’inconnu se découpe dans les faibles rayons qui passent à travers les rideaux. Fait. Chier.

Il a rien laissé d’intéressant.” Elle a les deux mains sur son arme, mais le canon est pointé vers le sol, simple avertissement. Elle préfère pas savoir ce que ça lui coûterait de tenir en joue Dyer St. John. “Sauf si c’est moi que tu cherches, auquel cas, bingo.” Elle a un maigre sourire de circonstances, le tout c’est de garder le panache même quand le type en face a trempé ses mains dans quatre siècles d’horreur. Mais elle a la poitrine qui bat un rythme furieux et la peur au corps. On pouvait la qualifier de bien des choses, mais suicidaire, certainement pas. Alors elle avait appris à rester à sa place devant les bonnes personnes. Il est l’une d’elles.
Lentement, elle détend sa posture, comme si c’était une rencontre de routine. “Je suis pas là pour les problèmes, St. John.” Parce qu’elle en avait assez comme ça, et ils portaient tous le nom d’une autre famille trop riche et trop puissante de cette satanée ville.
Dyer St. John
THROUGH THE TIDES

Dyer St. John


above the deep
don't behave. 473b6561b53a829f561eea42b00c1de5abc5dc26

HOW DO I LOOK ?
CONVINCINGLY HUMAN ?

c’est long vieillir au bout du compte
le sable en fuit entre nos doigts
c’est comme une eau froide qui monte
c’est comme une honte qui croît

Multicomptes : juniper.
Faceclaim : robert pattinson.
Crédits : andthesunrisesagain (avatar), bloom-alana-archive (gif).
Décades : 388 ans.
Occupation : directeur du St. John Hotel & Casino.
Statut civil : marié à Barbara.
Localisation : merrydale shore.
Fatal Flaw : (inactif.)
above the lie

   



don't behave
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Le constat est fichtrement cynique quand il lui éclate à la gueule : s’il prend ces trente dernières années, Dyer a passé plus de temps dans des motels qu’un type infidèle.
— Fait chier, qu’il baragouine entre deux rangées de dents serrées tandis que sa main crochète la poignée de sa portière.
À bas d’une Ford Taurus admirable de banalité, il piétine un parking semblable à tous les autres. Ce sont toujours les mêmes endroits. La même routine. La réplique d’une réplique d’un schéma qu’il connaît par cœur et qu'il a exécuté un bon million de fois. Dyer pourrait pratiquement saluer le boutiquier - on le devine d’ici, sous sa lucarne - comme un vieux camarade des plus pointilleux sur la vie privée de sa chère clientèle jusqu’au premier billet de cinquante (nettement plus que le prix de la nuitée) allongé sous son museau. Ils causent. Ils finissent toujours par causer. Mais pas autant que les murs, le papier peint, les draps sales… et le foutoir des occupants. Pour avoir le détail de ces transcriptions, il suffit alors de se glisser dans les chambres.

Dyer ne pensait pas que ça lui manquerait. Cette solitude. La complicité de la nuit et des petits matins qui tardent. Oh, le silence complice de la nuit et de ses habitants... La nuit, on n'a rien vu, rien entendu. Le crime, il n'a pas dit son nom et on ne lui a pas demandé. Alors tout le monde regarde ses pompes et loin des affaires de son voisin. Dyer ne pensait pas que cette sensation étrange, ce sentiment de désappartenance, d'être dans et en dehors du monde, à sa lisière, le reprendrait avec une telle aisance. On ne rompt sans doute pas trois cent ans d'habitudes barbares par quelques années d'un dressage attentif. Ou c'est totalement impossible.

Le soleil encore timide du matin lui éclabousse la nuque tandis que Dyer pousse sur la porte 107, au premier étage. Elle cède avec une facilité douteuse. Soit son locataire est négligent - ce qui ne colle pas tout à fait au portrait du bonhomme dont il tient la piste -, soit... Le pistolet échoue naturellement dans la paume avant qu'il n'entre.

Il avance à pas comptés dans une chambre, somme toute, ordinaire. Il y a le désordre de celui qui n'est certes pas parti pour de bon mais qui n'a...
— ...rien laissé d’intéressant.
Elle avait l'occasion de le surprendre, et peut-être même de l'abattre sommairement - ce qui, par les temps qui lui courent sur l'espérance de vie, n'est pas sans égratigner son orgueil terrifié -, aussi Dyer doit-il retenir la pulsation qui cavale férocement de son myocarde jusqu'à la gâchette de son flingue. Il n'a d'ailleurs pas sa courtoisie, car sa mire à lui est haute, quelque part entre la poitrine et la mâchoire, tracée pour tuer. Heureusement, il achève bientôt de la reconnaître. Sinon pour elle-même, au moins pour qui elle travaille.
— Je suis pas là pour les problèmes, St. John.
— Tant mieux.
D'abord, il répond avec distance et il inspecte ses alentours, des fois qu'elle ne serait pas seule. Puis, quand il semble évident que deux, c'est déjà trop, Dyer ajoute :
— Je sais pas ce que les Zhang lui veulent mais tu devrais tout de suite leur dire qu'ils feraient mieux de pas en avoir besoin vivant.
Le bougre ne va pas vivre. Et il lui appartient. Il espère que Nori en sera pleinement consciente après quelques secondes supplémentaires à tenir au bout de son canon. Pas de compromis. Pas de marchandage. Il n'est pas d'humeur à brader cette pulsion qui reprend petit à petit ses quartiers dans son sang.

Il finit néanmoins par baisser son arme. Elle avait l'occasion de le tuer. Lui, de même. En somme, ils sont quitte et il espère toujours qu'elle ne cherchera pas le bout de sa patience. Dans son camp à elle, on n'est pas assez payé pour ça. Dans son camp à lui, ce n'est pas une question d'argent.
— Il a peut-être eu faim...
Après avoir promené plus avant son regard parmi les affaires, ou plutôt les ordures, éparpillées entre le lit et la salle de bain, il ramasse le ticket de caisse d'un restaurant bon marché dont - il est prêt à le parier - l'emplacement n'est guère à plus d'une rue ou deux d'ici. Ce qui est une piste qui en vaut bien une autre.
@theredtide
Nori Suzuki
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On survit pas longtemps dans sa profession si on apprend pas à regarder l’intérieur d’un canon avec désinvolture. L’appréhension noue sa nuque et pèse sur sa poitrine, pourtant elle tient fièrement tête à la mort et son avatar. Elle comprend très bien le langage qu’il parle, le message qu’il fait passer sans un mot et elle hoche légèrement la tête pour signifier qu’elle accepte les termes du contrat. “C’est pas un problème, je te le laisse, mais je veux son ordi.” Elle hausse les épaules comme pour noyer l’information qu’elle vient de délivrer. “Le mien rame un peu.
Nori réprime un soupir de soulagement quand il baisse enfin son arme et elle se déleste de la sienne dans le holster à sa taille. Soulagée parce que la menace n’est plus immédiate, mais aussi soulagée parce qu’elle n’aura pas à enfiler ses gants et tremper dans le sang d’un énième curieux. Elle veut bien laisser le St. John se ruiner le dos à porter un corps pendant qu’elle épargne encore un peu sa morale. Elle tirerait volontier sa révérence, mais elle savait que surveiller Dyer était maintenant la nouvelle priorité de sa mission si ça pouvait rapporter la moindre information à Jia. Ce ville n’était rien de plus qu’un échiquier géant et il n’existait rien qui ne fut pas politique dans les guerres intestines de familles au patrimoine et querelles pluriséculaires.

Alors du coin de l’oeil, elle observe le redoutable patriarche inspecter les lieux et elle attend sagement ses conclusions. En vérité, maintenant que la peur est passée, la curiosité prend le dessus. Que sait-il qu’elle ne sait pas et qui nécessite que le chef de clan se déplace en personne pour régler ses affaires ?
Nori est pour le moins perplexe, mais qui est-elle vraiment pour questionner les motivations d’un type qui a vécu aussi longtemps ? Que sait-elle du cycle des immortels qui consiste à voir les gens mourir autour d’eux constamment jusqu’à ce que la perspective de nouer de nouvelles relations devienne une punition ? Sûrement que des décennies de déceptions tatouées dans la chair empêchent la confiance de s’installer. Si elle avait vécu ne serait-ce qu’un tiers de sa vie, elle ne laisserait personne régler les problèmes à sa place.
Mais au point de se déplacer pour un enquêteur du web un peu trop curieux ? Qui pour l’instant n’a fait de mal qu’à cette chambre de motel en laissant ses restes moisi dans un coin de pièce ? Qu’est-ce qui se passe vraiment ici ?

Sue’s diner. Il y est en général jusqu’à 08h30. Je recommande les pancakes, par contre le jus d’orange a un goût de carton.” Elle s’accroupit au-dessus de la valise et commence à fouiller dans les poches de pantalon à la recherche de la moindre information intéressante, une carte de visite ou un numéro laissé là qui pourraient l’aiguiller sur les personnes avec qui il s’est entretenu. La présence de Dyer lui fait douter de ses propres recherches. Peut-être qu’elle a raté quelque chose, peut-être qu’elle n’a plus du tout le nez fin comme elle le pensait, et l’ombre de sa possible obsolescence la rend paranoïaque.
Il aime bien essayer de faire causer les gens, mais pour l’instant tout ce qu’il a appris c’est que le propriétaire du motel a de l’arthrite. Pauvre Morty.” Et elle non plus n’apprend pas grand chose de ses investigations à part que leur proie n’avait pas un t-shirt qui n’eut pas une tâche de gras quelque part. Une légère moue de dégoût lui fait plisser le nez. Les hommes.
Elle se relève et fait quelques pas jusqu’à la fenêtre dont elle écart les stores pour observer le parking. “Du coup c’était quoi le plan ? Le coincer ici ? Le suivre quelque part et le buter sans sommation ?” Il lui faut beaucoup de maîtrise d’elle pour ne pas laisser le scepticisme transpirer dans son ton. Elle ne fait que construire le questionnement jusqu’à demander ce qui la dévore, ce qu’elle n’arrive pas à concevoir dans tous les scénarios qu’elle se fait. “Et comment ça se fait que le Dyer St. John en personne se déplace ? C’est pas la main d’oeuvre servile qui manque pourtant.” Et Nori le sait mieux que quiconque, puisqu’elle est un de ces quidam qui bradent leur existence pour baigner dans le rayon de pouvoir des grands de cette ville.


Dyer St. John
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Dyer ne sourit pas, même pas en coin, même pas de travers, quand elle pense faire main basse sur l’ordinateur de leur ami commun. Il pourrait certainement lui abandonner l’appareil en fin de compte - l’Hydre n’a aucune passion pour les collections, et encore moins pour les effets personnels des fouineurs et autres brasseurs de merde du pays -, mais pas sans lorgner après l’intérêt que les Zhang portent au personnage. Les raisons peuvent en être variées, et aucune ne vient très spontanément à Dyer. Il se méfie donc de Nori, de ses motifs cachés ou affichés et de ses exigences. Et le limier de Jia Zhang ferait bien d’y sentir son manque d’engagement, sinon de bonne volonté, pour le futur.

Du reste, Nori a de l’avance sur lui :
— Sue’s diner, annonce-t-elle. Il y est en général jusqu’à 08h30.
Poignet dressé vers le plafond, Dyer consulte sa montre - pas tout à fait 6h45 - avant de fourrer le ticket, où figure l’adresse, dans sa poche. En ce qui le concerne, c’est plus qu’il n’a besoin de savoir. Une fois l’homme localisé, il s’agit seulement de le soustraire à la foule. A l’écart du monde, même en dehors de lui, Dyer sera libre de ses questions (et du ton sur lequel les poser). Ce n’est pas une manœuvre aisée, et certainement pas un tour de passe-passe à la portée du premier venu, mais le St. John préfère encore la brutalité de ces présentations à un jeu de piste par des chambres de motel bon marché.
— Du coup c’était quoi le plan ? Le coincer ici ?
Il avait presque oublié sa présence. Non que Nori fût tout à fait banale. A proprement parler, Dyer ne la connaît pas. Il ne se souvient pas lui avoir jamais adressé un mot. Mais peut-être. C’est qu’elle hante des présences plus illustres qu’elle-même. On s’habitue volontiers à la voir dans les ombres, ce peuplement discret et immobile autant qu’il est inévitable. Si Dyer, à sa façon, n’avait pas occupé sa position, il ne l’aurait sans doute jamais remarquée.
— Le suivre quelque part et le buter sans sommation ?
— C’est une méthode qui a fait ses preuves.
Dyer ne désarme jamais entièrement la menace. Malgré leurs airs d’échanger des banalités (du moins, c’est ce qu’elle paraît faire avec lui), ils ne sont pas dans le même camp. Le fait qu’ils traquent le même homme devrait même les jeter dans la rivalité. Là-dessus, Dyer n’a pas encore tranché. Il suppose, de toute façon, qu’il n’aurait aucun mal à se débarrasser de Nori s’il le fallait vraiment. Ce qu’il lui faut éviter s’il ne veut pas avoir à s’en justifier.
— J’espère que t’es payée à la question, il objecte avec un rictus sarcastique.
Les interrogations de la mortelle sont légitimes, mais il va de soi que Dyer ne lui dira rien. Entre autres car confesser ses basses motivations - au hasard : l’ennui, la peur de la mort, le frisson de la prédation - est hors de question. Ni à quiconque, ni à lui-même au demeurant. Il a pris la besogne comme si personne n'en était indigne. Et il dévie la discussion comme s'il n'avait pas saisi le sens tout à fait limpide des questions de Nori :
— J'imagine que les Zhang ne pouvaient pas lui envoyer une simple invitation à venir boire le thé. À moins que tu ne sois l'invitation ? Dans sa forme pleine de courtoisie, apparemment.
D'un mouvement du museau, il guigne après le flingue qu'elle a certes rangé mais qu'elle n'en porte pas moins. Elle peut feindre le contraire, mais ils se servent tous les deux des mêmes méthodes.
— Ou tu fais cavalier seul ?
Jusque-là, Dyer n'y a pas songé. Dans leur branche, ils font rarement du tourisme ou dans le personnel, mais pourquoi pas… ? Il ne sait strictement rien de Nori et il ne compte pas tellement en découvrir davantage ce jour-là. Alors même qu'il demande, sans d'ailleurs trop y croire, Dyer balaie encore les affaires qui traînent plus ou moins en pagaille. C'est une chambre très ordinaire, et parfaitement inutile à ses recherches. Il va falloir sortir, partir, et donc trancher la compétition qui s'est de fait installée.
— Bon,dit-il planté au milieu de la pièce. Tu me laisses les mains libres en rentrant chez toi et je te rapporte gentiment cet ordinateur plus tard dans la journée ?
@theredtide
Nori Suzuki
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Il lui faut beaucoup de force pour ravaler son expression perplexe à ce qui ressemble à de l’improvisation. C’était donc ça être un des types les plus puissants de la ville ? Entrer dans n’importe quelle situation avec la parfaite confiance de tout maîtriser même sans aucun plan ? Sûrement qu’il était habitué à tuer des gens rien qu’en énonçant son identité et il avait très certainement le numéro du chef de la police en speed dial pour couvrir ses actes.
Mais la véritable question demeurait : pourquoi s’était-il déplacé et pourquoi évitait-il le sujet ? Nori doit se comprimer physiquement pour garder le reste de ses questions à l’intérieur de son esprit en ébullition. “Je peux aussi la fermer mais c’est en extra. J’accepte le cash.” Le rictus malin est forcé, mais son regard trahit toutes les suspicions qui lorgnent juste en dessous de la surface. La certitude qu’elle doit le suivre est maintenant lacée autour de son corps, le devoir de tout rapporter à Jia se dispute la curiosité naturelle de la garde du corps, curiosité qui lui a déjà apporté trop d’ennuis mais qu’elle ne parvenait pas à réfréner.

Lui aussi devait se poser une multitude de questions, même si aucune d’elle ne portaient vraiment sur elle mais plutôt sur les obscures motivations de la famille qui l’emploie. Pour toute réponse, elle se contente d’un sourire énigmatique qui ne saurait être interprété autrement que par un si tu savais. Cavalier seul ou chien fou des Zhang, la clé du mystère n’avait absolument rien de bien intéressant et était même plutôt routinier : quelqu’un a posé la mauvaise question à la mauvaise personne, déclenchant une suite d’alarmes jusqu’au laboratoire et la Fondation. Charge à elle, à une traqueur ou parfois à Blade d’aller en apprendre d’avantage sur les motivations de la personne. Et si quelqu’un en savait trop, alors quelqu’un devait mourir. Visiblement, les St. John avaient le même système et Nori ne put s’empêcher de se demander combien de curieux étaient passés sous les radars de tout le monde pour atterrir directement dans le couperet de Dyer et de son clan ?
S’il n’était pas enclin à répondre à ses questions, alors elle non plus. Mais il ne se débarrasserait pas d’elle comme ça pour autant. Il n’existait aucun monde où elle le laissait continuer solo sans se soucier plus que de raison. “Bah oui St. John, faisons ça, comme je suis une imbécile apparemment.” Elle est déjà dans l’embrasure de la porte, appuyée contre le mur, bras croisés et air défiant.

Ma mission c’est de le suivre, savoir où il va et qui il rencontre. S’il est voué à crever, c’est pas mon problème, mais j’aimerais au moins être là pour constater et en finir avec cette histoire.” Le reste, elle se garde bien de le révéler également. Elle n’est pas exécutrice par plaisir mais par nécessité, mais elle n’allait certainement pas révéler à Dyer qu’elle empiétait bel et bien sur ses plates bandes. Elle est aussi peu enchantée que lui à la perspective de devoir le suivre, mais elle ne rechignait pas à l’idée qu’il fasse le sale boulot et qu’elle se contente de récupérer la sacoche. “Je m’attends pas à ce qu’on se raconte nos vies et qu’on se fasse des bracelets d’amitié après coup, mais on peut essayer d’être deux personnes parfaitement civiles qui coopèrent pour atteindre leur objectif commun.
C’est une imitation grossière d’une figure innocente qui se dessine sur ses traits, une moue qui plaide sa cause avec un soupçon d’ironie, comme si ce n’était pas avec sa vie à elle qu’elle jouait également. De la poche intérieure de sa veste, elle retire les clés de sa voiture qu’elle secoue pour lui signifier qu’elle ne lâchait pas l’affaire. Le message est clair : ON y va. Mais du bout des lèvres, avec un léger grain de malice dans la voix, elle conclut simplement. “Je promets de rester silencieuse si y a que ça.



Dyer St. John
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À défaut d’être une belle imbécile, Nori pourrait avoir l’intelligence de le feindre et dissoudre leur dispute en devenir. Dyer ne s’occuperait plus de ses motivations ou de celles de ses employeurs. Et il oublierait même qu’il l’a vue ce matin-là. Au lieu de quoi la persistance - somme toute, très prévisible - de la jeune femme l’ennuie. Il calcule sommairement les efforts qu’il lui faudrait déployer pour se défaire de cette concurrence. L’intimidation n’est pas exclue. Il figure parmi les personnages les plus importants de Provincetown et, toute à l’abri des Zhang qu’elle soit, Nori ne doit pas s’estimer intouchable. Au reste, il est supposément immortel. En fait, ces seuls motifs auraient déjà dû la convaincre de lui laisser le champ libre. Elle n’imagine peut-être pas qu’elle a déjà affaire au Dyer St. John parfaitement civil. D’aucuns, parce qu’ils sont parfaitement humains, et par conséquent éphémères, ont déjà oublié ce qu’il a été au profit de la vitrine plutôt accommodante du grand-hôtel et casino qui trônent dans Merrydale Shore en lieu et place de son frère Alfie. Et si Dyer n’en faisait pas lui-même un peu partie, il ne serait pas ici, à s'acquitter d’une besogne aussi triviale.

En attendant, c’est vrai qu’elle cause. Beaucoup. Nori va jusqu’à combler des espaces dont il n’avait pas réalisé qu’ils étaient vides. Et, cette fois, Dyer sourit. Moqueur.
— Je promets de rester silencieuse si y a que ça.
— On se connait depuis, quoi ? cinq minutes ? et je sais déjà que c’est une promesse à la con. Fais plutôt celle de m’appeler Dyer, pas St. John. Et on prend ma voiture.
Il ne lui laisse pas l'occasion de méditer sa proposition, car ça n'en est pas une. S'il est forcé de coopérer avec elle, Dyer entend que ce soit au maximum de ses conditions – et tant pis s'il a l'impression de ramasser une espèce de stagiaire. Après tout, Nori n'est pas susceptible de le ralentir. Leurs objectifs (du moins, ceux affichés) ne sont pas incompatibles. Et il n'aime pas songer à ce qu’ouvrir un différend avec les Zhang lui coûterait. À ce stade, il soupèse seulement l’opportunité de lui fausser compagnie. Ce qu’elle ne doit pas manquer de faire non plus.

Une fois à bord de la Ford Taurus, il arrête son geste de mettre le contact.
— Qu'est-ce que tu sais, de ce gars ?
Dans un espace aussi exigu qu'un habitacle de voiture, il n'a pas le loisir de se tourner pleinement vers elle. Et c'est heureux, car cette promiscuité le met mal à l'aise. Il est à portée de canif. De balle. De tout. Sa mortalité se rappelle à lui dans tous les encarts que Dyer abandonne à son imagination. On oublie, la dangerosité des autres.
— Et sois honnête, fais-nous gagner du temps.

De son côté, Dyer remue mentalement ce que l'Hydre lui a versé en portrait : Jeffrey Valiant, quarante-deux ans, divorcé (avec ordre de ne pas approcher son ex femme), une enfant (Molly, qui vient d'entrer à l'université) ; il était journaliste dans la presse régionale avant qu'un reportage mal foutu ne torpille sa crédibilité. Le plus ironique, c'est qu'on n'a jamais su si Valiant l'avait trafiqué ou s'il était simplement lamentable dans son job. Il lui est resté des contacts, beaucoup, l'expansion sans fin d'internet et des factures à payer : il s'est mis à enquêter pour tuer son temps libre et se souvenir de l'homme qu'il avait été jusqu'à ce que, de podcast en vlog balancé sur Youtube, il finisse par prendre les requêtes d'un certain nombre de ses auditeurs. Contre un peu de monnaie virtuelle, on le regarde se démener sur le cas d'une légende locale ou une disparition étrange. Et ce qui intéresse Dyer, c'est précisément la personne qui a cru bon de verser son salaire absurde à Jeffrey Valiant pour le cas Provincetown.

@theredtide
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above the deep
above the lie